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B4 FENETRES SUR TOUR Un webdocumentaire pour découvrir la banlieue autrement
Jean Pierre Carrier
B4 fenêtres sur tour. Webdocumentaire de Jean-Christophe Ribot, produit par Mosaïques films et diffusé par France Télévision Par ses modalités particulières de présentation et de fonctionnement, le webdocumentaire peut-il contribuer à changer les représentations les plus courantes concernant la banlieue, faire découvrir les habitants des cités en allant à leur rencontre, faire comprendre leur mode de vie autrement que par un regard extérieur, froid, qui se veut objectif mais confinant toujours plus ou moins à l’interprétation et au jugement. Loin d’une approche sociologique, B4 fenêtres sur tour, aborde la banlieue d’une façon originale, tirant le meilleur parti des ressources du numérique et de l’interactivité. Nous sommes face à un immeuble, froid, vide, peu accueillant. Mais au passage de la souris, les fenêtres s’illuminent. Il y a de la vie à l’intérieur. Et c’est cette vie que nous sommes invités à découvrir dans B4, fenêtres sur tour. 12 étages, et pour chacun, à l’horizontal, 5 fenêtres. 12 habitants, hommes, femmes, enfants, famille tout entière dans certains cas, dont il nous est proposé 5 situations filmées de façon identique : leur installation dans l’appartement, leur relation avec l’extérieur, leur pratique de la télévision. Rentrer ainsi dans l’intimité des gens n’est jamais évident. Trop de risques de voyeurisme, ou superficialité. Rester extérieur malgré la proximité. Cependant ici, nous ne sommes pas un simple invité reçu poliment. Même s’il ne faut pas croire que nous sommes placés dans une véritable relation d’amitié. La relation instaurée est autrement complexe. Sa réalité passe évidemment par la médiation du réalisateur qui est celui qui, seul, a rencontré les personnes présentes dans le webdoc. Mais précisément, qu’il s’agisse d’un webdocumentaire et non d’un documentaire au sens classique change bien des choses. Son travail comprend nécessairement deux faces. D’abord il filme des personnes avec qui il a établit des liens particuliers, de confiance, tels que le documentaire dit participatif a su le faire souvent avec succès. Ensuite, il ne suffit pas de réaliser un montage. Le développement informatique, la réalisation d’une navigation multimédia, c’est-à-dire d’une mise en forme adaptée à la diffusion sur Internet, doit apporter quelque chose de plus, quelque chose de spécifique, cohérent avec le projet global. Sinon tout ceci ne resterait que du gadget. Ici, ce qui est essentiel, c’est que le webdoc propose à celui qui l’utilise une démarche personnelle. En cliquant sur une fenêtre, à un étage donné, c’est lui qui va à la rencontre des habitants de l’immeuble. C’est lui qui décide de rester ou non, de poursuivre ou non la conversation. Le webdoc ne consiste pas à présenter un personnage à un spectateur. Il propose une rencontre, ce qui implique la participation active des deux parties. Cette rencontre, bien sûr, reste virtuelle. Mais cela n’enlève rien à sa valeur. Par sa dimension interactive, le webdoc offre la possibilité de découvertes qui n’auraient jamais lieu autrement. A propos de la banlieue, c’est là une démarche particulièrement importante. B4 ne s’adresse pas aux habitants des cités. Il veut les faire connaître à ceux qui n’y mettent jamais les pieds. C’est là sa plus grande force. Jean Pierre Carrier Mise en ligne le 3 janvier 2013
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