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Ce qu’est un Conseil de presse !
Patrick Eveno, Président de l’Observatoire de la déontologie de l’information dont les Ceméa sont membres, précise, dans une Tribune au journal Libération, ce que l’on entend par Conseil de presse. Garant de la liberté d’informer, et du droit du public de l’être, le Conseil de presse n’est pas un tribunal des médias, ni un censeur de l’information. Les propos prêtés au président de la République, ou au moins leur interprétation, ont relancé les fantasmes sur un conseil de presse - ou conseil de déontologie journalistique. L’Observatoire de la déontologie de l’information (ODI), qui mène depuis six ans une veille sur la déontologie de l’information et milite pour la création en France d’un conseil de presse comme il en existe dans de très nombreuses démocraties, tient à préciser ce dont il s’agit. Un conseil de presse ne « régule pas le journalisme », ne met pas les journalistes « sous tutelle », comme cela a été dit ou écrit. Il n’est pas un « ordre des journalistes », parce qu’il est composé de professionnels et de représentants du public, parce qu’il n’a aucune compétence sur l’accès à une profession, parce qu’il ne prononce aucune sanction. Un conseil de presse ne se prononce jamais sur les choix rédactionnels des journalistes et sur la ligne éditoriale des médias. Celle-ci et ceux-là doivent demeurer totalement libres dans une démocratie. Au contraire, un conseil de presse condamne les pressions et interférences qui peuvent intervenir dans les choix éditoriaux des rédactions en ce qu’elles sont contraires à la déontologie de l’information. Un conseil de presse n’est pas un tribunal des médias, ni un censeur de l’information. Il ne peut être saisi qu’après publication ou diffusion, jamais avant. Il ne donne pas de consigne sur les sujets ou les angles des journalistes. Il ne s’exprime, par des avis établis contradictoirement, que sur le respect de la déontologie de l’information produite par des professionnels, telle que décrite dans les textes de référence de la profession de journaliste. Un conseil de presse offre la possibilité d’une médiation ou d’un avis lorsque le public a le sentiment que la déontologie du journalisme n’a pas été respectée. Il a un rôle pédagogique aussi. Dans les pays où existe un conseil de presse dynamique, notamment dans 20 pays de l’UE (Allemagne, Royaume-Uni, Belgique, etc.), la confiance du public dans l’information croît. Et la liberté de la presse est plus assurée. Un conseil de presse n’est pas une instance politique ou administrative. Ses membres sont désignés par les éditeurs et journalistes, pas par le pouvoir politique. Aucun représentant des pouvoirs exécutif, judiciaire ou législatif ne participe à un conseil de presse. Un conseil de presse est un des garants de la liberté d’informer et du droit du public à être informé dans une société démocratique. Son indépendance repose sur la volonté des éditeurs, journalistes et du public de défendre une information de qualité en dehors de toute interférence politique. Son action permet de renouer le dialogue entre tous et de différencier l’information professionnelle des ragots et des mensonges. Par Patrick Eveno Professeur émérite à Paris-I Panthéon-Sorbonne, président de l’Observatoire de la déontologie de l’information (ODI) et Pierre Ganz Journaliste, vice-président de l’ODI Mise en ligne le 18 février 2019
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