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LES JEUNES ET LES RADIOS - 4 mars 2004
Le CSA a adopté une délibération relative à la protection de l’enfance et de l’adolescence à l’antenne des radios : aucun service de radiodiffusion sonore ne doit diffuser entre 6h et 22h30 des programmes susceptibles de heurter la sensibilité des auditeurs de moins de 16 ans. Le CIEM estime que la protection de l’enfance et de l’adolescence passe par la mise en œuvre d’une telle mesure. Elle doit également s’inscrire dans une réflexion sur les effets de la médiatisation de la violence, du sexisme et des atteintes à la dignité humaine et sur les conditions de socialisation des enfants et des adolescents face à la multiplication des supports médiatiques. Peut-on tout dire à la radio ? Il y a aujourd’hui dans la société de marché une confusion entretenue entre la liberté commerciale du diffuseur qui vise à être sans limites parce que présentée comme une relation individuelle entre le média et son public (avec son pendant, la liberté du consommateur qui vise la même absence de limites) et les libertés telles que garanties par la constitution et la Déclaration universelle des droits de l’Homme qui ne prennent sens que dans un équilibre des libertés en interaction avec d’autres valeurs : égalité, dignité, solidarité. Doit-on redouter l’impact de ces émissions ? On ne peut certes appliquer à l’influence des médias un schéma simpliste, behaviouriste ou mécanique. Peut-on pour autant nier toute forme d’influence ? Si l’offre radiophonique pour les jeunes était pluraliste et diversifiée, il n’y aurait pas de raison de redouter leur influence, l’influence des unes contrebalancerait celle des autres. Or la caractéristique de l’offre radiophonique actuelle est que, paradoxalement, le libre jeu du marché induit des phénomènes de mimétisme entre les acteurs et de standardisation des contenus. Ce formatage des contenus a nécessairement des conséquences dans la représentation du monde (des relations interindividuelles, de ce qui est tolérable ou non, de ce qui est dangereux ou non, ...) que peuvent se faire les jeunes. Le 17 décembre, le Collectif Interassociatif Enfance et Média (CIEM) a organisé précisément son séminaire sur les radios et les jeunes. Dès le début des travaux du CIEM, s’est révélée l’urgence d’analyser et de réfléchir sur la place de la radio qui n’a jamais été aussi grande dans la vie des jeunes et des adolescents en particulier. Une enquête, réalisée d’avril à juin 2003, auprès de 1025 jeunes de 12 à 18 ans et de 490 parents dans le réseau du CIEM a révélé que 96 % des jeunes interrogés, dont 56 % ont moins de 16 ans, déclarent écouter la radio. Plus des 2/3 des jeunes déclarent l’écouter tous les jours et un jeune sur deux entre 1 heure et 3 heures par jour. Les parents interrogés quant à eux disent à 86 % connaître la radio qu’écoutent leurs enfants. Ils ont cependant tendance à sous-estimer le temps que leurs enfants passent à cette écoute. Pour les filles comme pour les garçons le moment privilégié d’écoute se situe le matin et le soir. Ils sont encore un sur trois à déclarer l’écouter après 22 heures (plus les garçons que les filles, et plus les plus de 16 ans que les moins de 16 ans qui sont quand même 31 %). Les parents ont tendance à sous estimer l’audience de Skyrock auprès de leurs enfants. Mise en ligne le 22 mars 2006
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