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Dossier pédagogie
Repères sur l’apprentissage 1
Jean pierre Carrier
Comment définir l’apprentissage ? Plusieurs éléments doivent être pris en compte. 1. L’apprentissage n’est pas le propre de l’homme. La psychologie animale fourmille d’exemples ne concernant pas seulement les singes supérieurs. Par exemple, il est tout à fait possible d’apprendre à des souris à trouver la sortie d’un labyrinthe sans se tromper. Ce type d’expérimentation sera d’ailleurs très utile pour analyser le rôle de l’instructeur dans la réussite d’un tel apprentissage (voir l’effet Pygmalion.) 2. L’apprentissage intervient dans une interaction avec l’environnement et doit donc être distingué des modifications du comportement découlant de processus internes de maturation, comme ceux intervenant au moment de la puberté. 3 Apprendre suppose la prise d’informations dans l’environnement, ce qui met en jeu le fonctionnement des organes des sens, et le traitement de ces informations par l’activité cérébrale du sujet. Mais peut-on connaître exactement en quoi consiste cette activité ? La psychologie expérimentale, du behaviorisme aux théories du traitement de l’information, a longtemps considéré le cerveau comme une « boite noire » impénétrable dans laquelle les informations sont regroupées, comparées, classées, distinguées, etc., comme dans un ordinateur. Il est alors possible de mesurer l’écart entre les informations qui entrent dans le système (in put) et celles qui en sortent (out put). Mais que les opérations de traitement elles-mêmes restent inconnues, c’est ce que conteste la psychologie cognitive dont le projet est, en faisant appel aux autres sciences cognitives et aux neurosciences, de rendre compte aussi précisément que possible de l’activité mentale du sujet apprenant. 4. Si le sujet apprenant n’a pas à apprendre à nouveau ce qu’il a déjà appris chaque fois qu’il l’utilise, c’est grâce au rôle de la mémoire qui permet de stocker, plus ou moins définitivement, les savoirs, savoir-faire et savoir-être acquis. 5. Les constructions syntaxiques du verbe apprendre en français permettent en outre de distinguer plusieurs niveaux généralement confondus. « Apprendre que », ce qui renvoie à une information (apprendre que telle équipe a gagné tel match) ne signifie pas la même chose que « apprendre à » (apprendre à effectuer telle ou telle tâche) qui se situe du côté du savoir-faire ce qui désigne précisément l’apprentissage. Il est alors possible de définir celui-ci comme une activité de formation conduisant à une activité professionnelle essentiellement manuelle. 6. Peut-il y avoir apprentissage sans compréhension ? La question a un sens philosophique et peut conduire à affirmer, comme le fait Olivier Reboul, que le véritable apprentissage est celui de la vie, c’est-à-dire la recherche de la sagesse. 7 Enfin, il est indispensable de ne jamais confondre apprentissage et enseignement. Si le maître enseigne, c’est l’élève qui apprend et personne ne peut le faire à sa place ! Jean pierre Carrier Mise en ligne le 23 août 2011
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